Défini comme le territoire d’inscription de l’activité consulaire et diplomatique dans la Régence ottomane de Tunis, le quartier consulaire prend naissance avec la construction de la première maison consulaire située à l’intérieur des murailles de la Médina centrale, le Fondouk des Français, édifié en 1660. Le quartier va se développer au fur et à mesure de l’intégration de nouvelles représentations dans la Médina de Tunis intra-muros réalisées sur le même modèle de fondouk national et octroyées par le pouvoir local aux puissances étrangères accréditées contre versement d’un loyer.
Par les bâtiments qu’il contient, par son territoire spécifique formant un fragment de paysage urbain historique et par l’habitus consulaire dont les rites ont façonné la pratique des lieux, ce quartier constitue un patrimoine matériel et immatériel en danger nécessitant une protection future, désormais urgente.
Formé autour de la place de la Bourse, actuelle place de la victoire, en face de Bab el Bhar (Porte de France) ses limites, fluctuantes, s’étendent au Nord à la rue Sidi Kadous, au Sud, à la place de Castille et à l’Ouest, à la rue de la Verrerie.
Les maisons consulaires de Suède (devenue l’hôtel Eymon en 1875) et du Portugal donnent sur la place.
On peut encore y admirer, en plus du Fondouk des Français, la maison des marchands de cette nation, l’ancien Fondouk des Anglais (désormais hôtel Victoria), les anciens hôtels consulaires de Toscane et du Saint-Empire, de Gênes, de Venise, d’Allemagne et des États-Unis d’Amérique localisés le long de la rue de l’Ancienne Douane.
Le long de la rue Zarkoun, subsistent les anciennes maisons consulaires des Pays-Bas (ancien Fondouk Nunez-Cardoso), des Deux-Siciles et de Sardaigne.
L’hôtel consulaire impérial de Russie, ancienne résidence de la famille batave des Nyssen, située sur la rue de la Kasbah, a hébergé le cercle de musique de la marine impériale russe.
Les consulats du Danemark, de Belgique et d’Espagne ont occupé les édifices accueillant aujourd’hui l’église Sainte-Croix (la façade subsiste) et de l’arrondissement municipal de la Médina de Tunis.

Le parcours proposé est une immersion au cœur de l'histoire diplomatique tunisienne et de son creuset spatial.